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J'aurais pu être une bitch...

Mais je ne peux pas, je suis bouddhiste.

Un jour, au stage d’été…

Un jour, au stage d’été…

Non. Ce n’est pas ce que vous croyez. D’abord, ce n’était pas en été. C’était ce week-end. Et puis, ce n’était pas vraiment un stage, mais plutôt une mini-retraite consacrée à la méditation.

Et absolument rien n’a nécessité l’usage d’une flûte.

Alors oui, je sais, comme ça, ça semble moins fun mais promis, le contenu de ce post vaut le détour.

En quelques lignes, je vais vous donner un truc que des millions d’occidentaux désirent sans pour autant lever le petit doigt pour tenter de l’atteindre : Trouver le bonheur.

Oui, parce que soyons clairs, le bonheur, ce n’est pas se jeter sur le nouvel iPhone tous les six mois. Si c’était le cas, nous n’aurions pas besoin de six cabinets de psy tous les cinquante mètres à Paris et les Français ne feraient pas partie du TOP 3 des plus gros consommateurs de psychotropes en Europe.

Le thème de cette mini-retraite était donc, le lâcher prise, ou la question suivante : Comment aborder ce que nous ne pouvons pas faire ? C'est-à-dire, comment faire face à la frustration, la tristesse, la déprime, la déprime, les angoisses ?

Grâce à Akincano Marc Weber , ce suisse, ancien moine bouddhiste, aujourd’hui enseignant dans toute l’Europe et en Israël, voici la réponse.

Tout d’abord, il faut comprendre que le lâcher prise est un paradoxe. Oui, Akincano explique que qu’il ne peut pas être un acte de contrôle, il n’est pas une décision de la raison, un acte de volonté.

Il est une décision du cœur.

Or, ce cœur obéit beaucoup moins que la raison… Il apprend en tout cas plus lentement. Il est obstiné, le salaupiot !

Du coup, au lieu de lâcher prise sur les choses qui nous tracassent, nous avons souvent tendance à utiliser des substitutifs, c'est-à-dire à les nier (et se nier), à s’en débarrasser. Comme si le simple fait de mettre nos problèmes dans un placard les faisait disparaitre.

Bien entendu, ça ne fonctionne pas. On sait qu’ils sont dans le placard. On passe tout les jours devant le placard. On n’ose pas l’ouvrir, mais son contenu est intact !

C’est donc une fausse sécurité.

Ajoutons que s’appesantir sur nos problèmes n’est pas non plus une solution, hein ?

Alors, quelle est LA solution ?

Selon Akincano, il faut d’abord prendre son courage à deux mains et faire face au problème. Souvent, c’est compliqué car, faire face, c’est aussi se rendre compte que nous avons bien souvent une part de responsabilités, plus ou moins grande, dans ce qui nous arrive.

Première étape : Il faut donc se tourner vers sa souffrance, la considérer. « Je suis malheureux ». Souvenez-vous … La première étape est l’acceptation de la souffrance, comme un fait. « Oh tiens ! Je suis malheureux ! Ok ! »

De plus, pour les bouddhistes, tout dans la vie, absolument tout, est impermanent. C'est-à-dire que si votre douleur est apparue, elle va aussi, forcément, finir par disparaitre. Alors oui, peut-être pas tout de suite mais un jour, ou l’autre. Comme chaque chose dans ce monde.

Akincano explique très bien que ce qui nous rend malheureux, plus que notre petit ou grand malheur, c’est l’idée fausse selon laquelle cette douleur va durer, éternellement, voire empirer. Or, c’est faux. Tout fini par disparaitre. Et nous le savons par expérience. Vous êtes toujours accro à votre amoureux rencontré en troisième section de maternelle ? Non.

Deuxième étape : Il faut faire face à la tempête et partir à l’investigation. Trouver les sources de cette souffrance. Dans certaines situations, il faut parfois du temps, de la patience, de bons amis (qui vous ouvrent les yeux) et du courage pour déterminer cette source.

Troisième étape : Après avoir identifié la raison de son malheur ou de son angoisse, de sa colère etc., et compris qu’elle n’allait pas durer, il faut tenter de voir si, par hasard, nous ne sommes pas en train de tirer des avantages de cette situation malheureuse.

Exemple : Tous les jours, je vais au travail, un travail que je déteste et je suis triste. Tous les soirs en rentrant, je me dis : « Quelle journée de merde ! » C’est vrai, je suis accablé(e) par le travail, je n’en peux plus. Et ça fait des années de ça dure !

Ok et donc ? Tu cherches un autre travail, toi, la personne imaginaire ? Non ? Tiens donc ?

Oui, souvent, une bonne déprime, même de plusieurs années, vaut plus le coup que de prendre… Un risque. Parfois, notre souffrance est un petit lit douillet qui nous protège de nos responsabilités. Et puis, qui n’a jamais aimé qu’on le plaigne un peu ?

Quatrième étape : Pour lâcher prise, il faut donc peser les avantages et les inconvénients de notre douleur. Ce qu’on y gagne, et ce qu’on y perd.

Dans le cas où la situation douloureuse présente plus d’inconvénients que d’avantages pour la personne concernée, alors il sera possible de lâcher prise car on peut se libérer seulement de ce qu’on a compris, dans sa globalité.

En faisant tout ce chemin, on cesse de chercher des responsables et on se rend compte que nous sommes tous maîtres de nos réactions face aux choses qui nous arrivent. La première responsabilité en jeu dans notre souffrance, c’est la nôtre. Votre cœur s'allège, vous prenez du recul sur la situation, trouvez les moyens de remédier à votre douleur, ou de vivre simplement avec.

Pour résumer, durant ce week-end, Akincano a dit :

« Tout le monde veut être libre (libéré de la souffrance), mais peu de gens veulent emprunter ce chemin. »

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