Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
J'aurais pu être une bitch...

Mais je ne peux pas, je suis bouddhiste.

Depuis que je suis bouddhiste, je ne suis plus féministe

Depuis que je suis bouddhiste, je ne suis plus féministe

Je dirais même plus, depuis que je suis bouddhiste, je crois en la supériorité de l’homme sur la femme.

J’ai commencé à penser ça le mois dernier, quand sont survenues pour la énième fois depuis mes 14 ans, mes problèmes de femmes. Plus explicitement, mes règles.

(Les garçons, ne quittez pas ce post tout de suite, je vous jure que je ne vais pas parler de tampons)

Pour comprendre comment j’en suis venue à une telle remise en cause, il faut d’abord que je vous parle du karma.

Qu’est-ce que le karma ?

Le karma est la somme de nos actions et de nos pensées. Pas que dans cette vie, hein ? Notre karma comprend les actions et les pensées de cette vie, mais également de toutes nos autres vies, nos vies antérieures. Pour schématiser rapidement, plus vos actions et vos pensées sont bonnes, positives, et plus vous en récolterez les fruits dans cette vie mais aussi dans les suivantes.

Sachant cela, que dire sur le fait de naître femme ? Oui, quand on sait (et tout le monde le sait) que tous les mois, cela implique forcément d’avoir envie de réitérer le massacre de Columbine à chaque fois que notre doigt, clairement trop gros pour les claviers tactiles de ces smartphones de merde, frôle le R au lieu du T ?

Qu’est ce que signifie l’irrépressible envie de pointer un 22 long rifle sur votre collègue de travail dès que vos fesses se frôlent en cuisine, pendant votre service au restaurant, car vous savez pertinemment qu’elle l’a fait exprès, de se baisser en même temps que vous, dans un endroit bien trop étroit pour vous contenir toutes les deux.

D’ailleurs, ces jours-là, l’humanité entière en a après votre peau et vous n’avez qu’une chose à lui répondre à cette humanité de merde qui vous ruine la vie, c’est VAS TE FAIRE VOIR BORDEL DE MERDE !

Et que dire du fait de devoir se coltiner les neuf mois de grossesse, les accouchements dans la douleur (oui, avant les péridurales, les femmes accouchaient dans des souffrances atroces depuis LA PUTAIN DE NUIT DES TEMPS !), l’allaitement, ce truc qui forme des crevasses sur vos seins, DES CREVASSES, ou encore la ménopause. Parce que ce n’est pas le tout de t’avoir fait chier depuis ton enfance, mais une fois qu’elles ont fait leur job, ces connasses d’hormones t’offrent un bouquet final particulièrement atroce synonyme de bouffées de chaleur, kilos en trop, moral à zéro.

Bref, plus de doute, naître femme, c’est clairement payer un mauvais karma.

Et je ne vous parle pas de notre capacité à parler de nos cheveux pendant des heures, nous les nanas.

Ah oui, car pour être une bonne bouddhiste, quelqu’un de sage, de bon, il y a des choses à éviter comme « user de paroles inutiles ». Savez-vous combien de temps je peux parler de mes cheveux ? Avec ma mère, mes sœurs, mes copines ? On adore ça !

Pire encore, être une bonne personne selon le bouddhisme, c’est, ne pas « user de paroles blessantes », ne pas médire. Mais combien de fois mes discussions ont commencé par : « Roh la la, vous avez vu ses dernières photos Facebook ? Non mais clairement, cette fille a un problème avec son poids ! »

Donc la voilà la triste vérité ! La vérité, c’est que les femmes se transforment en dragons tous les mois, qu’elles cultivent les conversations futiles et ne peuvent s’empêcher de baver sur les autres pour se sentir bien, et tout ça, ce n’est pas pour rien !

Une situation qui résulte clairement d’un mauvais karma accumulé dans nos vies antérieures !

Je ne m’étonne même plus qu’on soit payé moins pour le même boulot ! Bien fait pour nos gueules !

Si en plus de l’incroyable privilège de faire pipi debout, les mecs d’aujourd’hui naissent avec des millénaires de supériorité politique, physique, professionnelle sur les femmes, il ne faut pas s’étonner !

Franchement, qu’est-ce que j’envie les mecs (tiens, l’envie, ça aussi c’est un truc que t’es censée bannir quand t’es une bonne bouddhiste), leur flegme, leur propension à se contenter de peu (frites-kebab/console de jeu), leur camaraderie naturelle envers leurs semblables, leur capacité de se taire quand ils n’ont rien à dire ou bien de répondre toujours : « Je le trouve cool » à la question : « Nan mais, franchement ? Le nouveau mec de Machine, c’est un total connard, non ? » Enfin… Pour être plus exacte, qu’est ce que j’ai envié les mecs.

Oui, ce post a été élaboré en deux temps.

Parce que dans le bouddhisme, comme dans beaucoup d’autres religions, il est aussi dit, oh tiens !

-NE PAS TUER LES GENS (ou toute autre espèce vivante)

-NE PAS SOUSCRIRE A UNE SEXUALITE IMMORALE (participer à l’adultère et/ou viol)

-NE PAS MENTIR (Que dire du bien trop célèbre, celui qu’on a toutes connu « C’est pas toi, c’est moi » alors qu’on sait pertinemment qu’il se casse parce qu’on est une chieuse complète ou encore du « Je te jure, je t’envoie un mail quand j’arrive en Chine » plus perso)

Or, c’est peut-être un peu cliché, mais bon, les guerres, le viol, la violence gratuite envers les êtres quels qu’ils soient (une fille n’aura jamais l’idée de mettre son hamster dans un aspirateur inversé pour se marrer un bon coup, jamais) et tutti quanti, c’est quand même plus un truc de mecs que de gonzesses.

Emile Louis, Michel Fourniret et leurs potos, ce ne sont pas des serial killeuses à ce que je sache ! D’ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on emploie rarement ce terme dans l’histoire de la criminalité.

Finalement, je me demande si je ne préfère pas parler de mes cheveux !

Et puis, à trop compter les points gagnés par les hommes et les femmes dans mon tableau « Good karma », je me suis rendue compte que j’oubliais quelque chose d’essentiel.

Oui, ce post a été élaboré en trois temps.

C’est qu’il y a plus de 2500 ans, un mec qu’on appelait le Bouddha, et qui s’y connaissait grave en karma, nirvana etc., a dit un truc : Les hommes et les femmes sont égaux.

Bah merde alors ! Du coup, j’ai décidé d’arrêter de compter les points. Je ne suis donc officiellement plus féministe et malgré mon adhésion sincère et totale, pendant quelques jours au moins, au club « Sont trop forts ces mecs », j’ai rendu ma carte.

Et vous savez quoi ? Eh bien dans le bouddhisme, on n’est pas censé utiliser d'étiquettes. Oui, « ça enferme » qu’ils disent. Même un bouddhiste n’est pas censé se définir comme tel. Alors officiellement, je ne suis ni féministe, ni bouddhiste, ni « je », ni rien du tout. Enfin si ! juste une addition « d’agrégats », cinq plus exactement, en changement permanent et qui ne peuvent donc se « définir » mais là, ça devient compliqué, je vais attendre que vous soyez plus calés…

Je me tais.

Enfin, me tais.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Continue ;) bisous
Répondre